Que ce soit dans les campagnes de Provence, dans les villages des Alpes du Sud ou dans les vallées du Haut-Pays, la chasse était présente partout et représentait
l’un des rares moments de “loisirs” dans la vie difficile de ces communautés. C’était aussi le moyen de rajouter un petit plus sur la table des familles.
Réservé aux hommes, elle constituait un rite de passage vers l’âge adulte pour les jeunes qui espéraient un jour pouvoir “aller à la chasse” avec le
père.
La préparation de la chasse commençait par la fabrication des cartouches à l’aide des mesures, des bourres, des plombs, des amorces et des
sertisseurs.
Assis à la table, les différents ustensiles et composants à portée de main, le chasseur préparait ses cartouches en pesant, dosant les divers éléments avant de
sertir.
Selon les régions, la chasse concernait la perdrix, le perdreau, la bécasse, la grive, le lièvre, le lapin, le sanglier, le chamois...
A la chasse au fusil ou à la carabine, s’ajoutait la chasse avec les pièges, à la glue, aux filets pour les “petits” oiseaux. Les chasseurs utilisaient alors des
appeaux pour appeler les oiseaux ou des cages avec des appelants.
De partout, l’agriculture était encore bien vivace et permettait une présence importante de gibier de toute sorte. D’autre part, les congélateurs n’ayant pas
encore fait leur apparition, la chasse se concentrait sur quelques prises sans les excès et gaspillage que l’on peut parfois connaître aujourd’hui.
Cette exposition est présentée au Musée jusqu'en juin 2024.
François Hugues, le Plan de Grasse
A Ramatuelle, dans le golfe de Saint-Tropez, les chasseurs s’exposent fièrement avec leurs prises et leur chien. Toutes les générations sont présentes, mais
uniquement des hommes bien sûr ! (vers 1930)